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Pour définir un espace vectoriel
, il faut avoir:
- l' addition
des vecteurs. C'est une loi de groupe commutatif
permettant de faire la somme de deux vecteurs.
- pour les vecteurs usuels de l'espace euclidien à 3 dimensions
,
le nouveau vecteur
s'obtient en additionant
chaque composante séparément:
. Les propriétés voulues
de
découlent du groupe commutatif de l'addition sur les composantes
réelles, de sorte qu'il n'est pas nécessaire de les distinguer:
.
- pour les fonctions,
est de même défini comme une addition en chaque point séparément; par le même
abus de notation on la notera
tout simplement.
- des scalaires
-
formant un corps. Ce sera le corps des
nombres complexes
. Pour rappel, un corps est une structure
avec 2 lois de groupe commutatif
et
avec distributivité de
l'une sur l'autre.
- la multiplication
d'un vecteur par un scalaire. Celle-ci permet
de construire un nouveau vecteur
à partir
de n'importe quel vecteur
et scalaire
, avec les propriétés:
- Vecteurs usuels:
s'obtient en multipliant chaque composante
par
. À nouveau, ces propriétés découlent de la multiplication dans
, et on peut simplifier les notations en prenant
,
ou tout simplement
.
- Fonctions:
multipliant
la fonction par un même nombre en chaque point définit bien une telle multiplication
scalaire. On notera le nouveau vecteur tout simplement
pour abréger.
Dès qu'on a un espace vectoriel de dimension
,
on peut tenter de trouver une base, c'est-à-dire un ensemble
de vecteurs
possédant les propriétés:
Comme exemple, on pourrait prendre l'ensemble des monômes
qui forme bien une base de l'espace vectoriel
des polynômes
du second degré.
On peut démontrer que tout espace vectoriel de dimension finie
possède
au moins une base, et est donc isomorphe à
, l'espace des
-tuplets
de nombres
; les espaces de même dimension sont
donc isomorphes entre eux. Par contre, les espaces de fonctions sont en général
infinis et doivent être distingués. Par exemple, l'espace
des séries de Taylor autour de
est différent de
,
espace des fonctions continues sur l'intervalle
: en effet,
possède un développement de Taylor sans être continue. À l'inverse,
est continue sur l'intervalle donné, mais ne peut se représenter par son développement
de Taylor autour de
, puisque les coefficients en sont tous nuls
(ou infinis si l'on prend
: c'est une singularité essentielle).
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2000-10-06